A domicile, repli continu de la consommation des produits du porc en février

Alors que le début d’année est habituellement un temps fort promotionnel propice au développement des volumes en produits du porc, la consommation de février fait à nouveau grise mine. La légère reprise des investissements promotionnels en viande et charcuterie ne suffit pas : les prix sont en hausse et les volumes d’achat en baisse. L’érosion de la valeur se poursuit avec des marques nationales pénalisées et un rayon traditionnel en souffrance. Les circuits du e-commerce, spécialisés du frais, la vente directe et les marchés profitent d’une embellie inattendue liée aux manifestations agricoles de début de mois.

L’inflation¹ ralentit en février avec une hausse des prix de 2,3 % en viande contre 3,4 % en alimentaire par rapport à l’an dernier. Sur deux ans, la hausse des prix en viande reste significative (+18,0 %), conduisant les consommateurs à adopter de nouvelles routines de sobriété positionnant le prix et la recherche de l’essentiel au cœur de leurs arbitrages. A domicile, la consommation en volume recule de 2,5 % en frais libre-service et de 3,0 % en frais traditionnel en février sur un an. La restauration se développe avec un chiffre d’affaires qui augmente plus vite (+5,6 %) que l’inflation (+4,5 %) tirée par la restauration rapide et les consommateurs de moins de 30 ans.

Les prix moyens à domicile en viande de porc et en charcuterie restent haussiers en février sur un an (+1,9 % et +4,2 %) malgré la légère reprise des investissements promotionnels (+3,0 % en pression promotionnelle en viande de porc et +0,7 % en charcuterie). Au cumul des deux premiers mois de l’année, la pression promotionnelle se rétracte cependant de 10,1 % en viande de porc et