Marché des pièces de découpe : Evolutions diverses entre la France et ses voisins européens

Les hausses de prix des pièces de découpe se poursuivent en France, en raison d’une reprise de la demande printanière un peu tardive, tandis que les autres marchés européens sont plutôt orientés sur une stabilité des cours.

Durant le mois de mars, la hausse du prix des pièces de découpe se poursuit à un rythme toujours soutenu, validant les observations faites sur le marché de Rungis. Pour les pièces origine France achetées par les charcutiers-salaisonniers, les prix des longes de porc enregistrent les plus fortes hausses (+ 11,2 % en moyenne entre février et mars). Les autres pièces ne sont pas en reste puisqu’elles accusent aussi des hausses de 5,6 % (poitrines) à 8,4 % (maigres). Durant le mois de mars, le prix des carcasses de porc des abatteurs était toujours en forte augmentation, la stabilisation des cours s’est confirmée le mois suivant. L’élévation des prix des pièces de découpe en mars, immédiatement à la suite des négociations annuelles avec la grande distribution, a pu être génératrice de tensions pour les entreprises de charcuteries-salaisons françaises. Ceci, d’autant plus que la concurrence avec les produits étrangers s’est intensifiée au tout début de l’année, avec une reprise des importations de viandes salées séchées et fumées en provenance d’Espagne (+ 8,2 % entre décembre et janvier) et d’Italie (+ 7 %) et des préparations issues du marché allemand (+ 28,4 %). Certains professionnels de la charcuterie-salaison se sont aussi tournés vers les matières premières européennes : les importations de viandes fraîches sont aussi en hausse (+ 4,6 %).

Au mois d’avril, le marché de Rungis a assisté à une évolution anormale du prix du jambon sans mouille. En semaine n° 15, la cotation a chuté de 34