Marché du porc : Corrections des prix du porc en janvier 2025

Les marchés mondiaux réajustent les prix du porc à la baisse. L’offre est excédentaire par rapport à la demande. Seul le marché français tient bon, la cotation au Cadran reste figée.

En ce début d’année, la filière porcine européenne a enregistré une forte correction des cours du porc (-5,3 % en un mois pour le porc classe E), causée par un déséquilibre de marché important au nord de l’UE.

En Allemagne, les acheteurs montrent un faible intérêt pour les porcs et l’offre excédentaire en porcs se réduit lentement. La situation s’est détériorée avec l’apparition de la fièvre aphteuse qui a perturbé le commerce des animaux vivants. Aux Pays-Bas, l’offre est aussi excédentaire et la hausse des poids de carcasse pèsent sur les cours. De même, au Danemark, le marché est déséquilibré, en grande partie attribué aux difficultés du marché allemand, selon Danish Crown. Les tensions sur les marchés nord-européens imposent de fortes corrections des prix, créant des pressions sur l’ensemble du secteur. Les prix perçus chutent de 6,7 % entre décembre et janvier en Allemagne, de 5,3 % au Pays-Bas et 2,6 % au Danemark.  Les prix perçus de ces 3 marchés passent en dessous de la référence française.

Toutefois, en Espagne, les excédents d’abattage accumulés pendant les fêtes de fin d’année ont rapidement diminué, permettant un retour à une situation plus fluide sur le marché. Le prix perçu en Espagne est à 2,0 €/kg en moyenne en janvier (-0,7 % en un mois). De son côté, la France a aussi résorbé les reports d’abattages suite aux fériés de manière plutôt efficace, bénéficiant des activités promotionnelles de rentrée qui soutiennent la demande en grande distribution. Le prix au Cadran est toujours stable, avec un prix de base négocié lors du dernier marché du mois à 1,69 €/kg. Le prix perçu s’est ainsi stabilisé à 1,86 €/kg en janvier. Les abattages de porcs charcutiers en zone Uniporc en janvier sont au même niveau que l’an dernier et les poids d’abattage ont enregistré un important mouvement de baisse (-960 g entre la première et la dernière semaine du mois de janvier), confirmant la reprise de la fluidité sur le marché.