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Marché du porc : un mois de novembre marqué par une pression accrue sur les marchés
En Europe comme dans les grands bassins mondiaux, le mois de novembre confirme un affaiblissement généralisé des cours du porc. L’offre excédentaire, les tensions commerciales et un nouvel aléa sanitaire en Espagne ont accentué la volatilité et détérioré les perspectives à court terme.
Europe : offre excédentaire et tensions aggravées
En novembre, l’offre est restée supérieure à la demande sur le marché européen, accentuant une pression déjà jugée plus forte que les années précédentes. Les poids d’abattage ont poursuivi leur hausse (+740 g en zone Uniporc), signe d’un ralentissement des sorties, tandis que Danish Crown a abaissé de 3 kg ses limites de poids pour anticiper les fêtes de fin d’année et fluidifier les abattages.
Les exportations vers les pays tiers demeurent limitées, freinées par un contexte économique défavorable (l’évolution des taux de change et les tarifs additionnels imposés par la Chine), ce qui renforce la difficulté à rester compétitif sur la scène internationale.
En moyenne mensuelle, les prix perçus en novembre affichent des baisses marquées en Espagne (-7,5 % en un mois), aux Pays-Bas (-6,4 %), au Danemark (-5,3 %) et en Allemagne (-4,8 %). Le marché français est un peu plus épargné (-3,0 %).

Cependant, la découverte, le 28 novembre dernier, de cas de FPA dans la faune sauvage espagnole a provoqué une chute brutale des cours : la cotation au Mercolleida a reculé de 30 centimes en deux semaines. Malgré une réaction rapide des autorités et la reconnaissance du principe de régionalisation par plusieurs partenaires (Chine, Grande-Bretagne, Corée du Sud), le choc de marché reste significatif.