Des abattoirs de proximité en difficulté
Le paysage du secteur de l’abattage-découpe en France est très contrasté. Alors que certains outils s’agrandissent en 2024, plusieurs abattoirs de porcs ont connu de lourdes difficultés financières. Les situations des outils d’abattage de Quintin et d’Issoire illustrent bien cette conjoncture.
Tout d’abord, l’abattoir de Quintin, près de Saint-Brieuc, qui a annoncé en juin sa fermeture, pourrait être repris par les éleveurs, bouchers et charcutiers clients, avec le soutien de l’agglomération. L’outil est indispensable pour l’activité de ces derniers. Cette entreprise de 35 salariés réalise des prestations d’abattage, notamment sur des lots inférieurs à 40 porcs par semaine et peu acceptés dans les outils de grande taille. La hausse des charges (énergie, personnel, traitement des eaux), la surcharge administrative, les difficultés de recrutement, ainsi que la concurrence des abattoirs intercommunaux ont eu raison de l’abattoir de Quintin.
Enfin, l’abattoir d’Issoire qui connaissait des difficultés financières depuis 2023, a été repris en majorité par des collectivités publiques (département, agglomération et intercommunalité). Avec ce sauvetage, l’abattoir, qui faisait partie du groupe Tinel, devient public et s’est fixé comme objectif de produire 2 400 t de viande par an.
Source : presse locale