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Marché du porc : été 2025, des dynamiques européennes et mondiales contrastées

L’été 2025 a été marqué par des évolutions divergentes selon les marchés. En Europe, la demande intérieure atone et les contraintes climatiques ont pesé sur les prix de manière différenciée entre le nord et le sud. En Chine, la consommation reste prudente et les importations sont limitées dans un contexte de baisse des cours. À l’inverse, le Brésil profite d’une demande internationale soutenue.
Europe : Un marché contrasté entre demande intérieure atone et contraintes climatiques
Le marché européen a évolué de manière contrastée selon les pays cet été. Le début de saison a été calme en Espagne et en France, alors que le bassin nord-européen était confronté au départ en vacances des consommateurs. Cette situation a entraîné des évolutions de prix contrastées selon les pays sur les mois de juillet et août.
Baisse des cours nord-européens en juillet
En Allemagne et aux Pays-Bas, les entreprises ont exercé une pression à la baisse sur les cours, faute d’élan côté consommation de viande. En juillet, les prix des porcs perçus par les éleveurs ont chuté de 6,7 % aux Pays-Bas, 6,6 % en Allemagne et 3,2 % au Danemark par rapport aux cotations de juin. A l’inverse, le marché français (+3,0 %) est resté dans une dynamique positive et le prix espagnol s’est maintenu.
Repli au sud et à l’ouest de l’Europe en août
À l’inverse, en Espagne et en France, les prix ont été impactés au cours du mois d’août par le contexte conjoncturel nord-européen. Malgré les fortes chaleurs qui ont limité l’offre, les abatteurs ont été confrontés à une pression concurrentielle forte sur le marché de la viande au niveau intra-communautaire. Sur les marchés du Grand Export, la fermeté de l’euro et l’incertitude créée par l’enquête chinoise sur le porc européen pèsent sur la compétitivité des opérateurs. Les prix du porc ont reculé de 4,9 % en Espagne et de 4,4 % en France, tandis que les cotations se sont stabilisées dans les trois autres marchés nord-européens. En Espagne, face aux fortes chaleurs, certains abattoirs ont dû réduire leur activité, allant jusqu’à fermer plusieurs jours par semaine. L’activité n’a repris qu’en fin de mois à un rythme normal.
Hausse de l’offre européenne au 1er semestre
En France, les poids de carcasse ont été affectés par les fortes chaleurs cet été. Toutefois, face au fort alourdissement des porcs en début d’année, la production porcine française est stable au 1er semestre, malgré la légère baisse du nombre de porcs abattus (-0,6 % par rapport à 2024). Globalement, au niveau de l’UE, les abattages affichent une hausse de +1,6 % sur six mois, soit une reprise de 1,8 M de porcs abattus par rapport à 2024.