Marché du porc : Fêtes de Pâques et remontée des cours en avril

Les fêtes de Pâques ont, comme à l’habituelle, stimulé les cours du porc, dans un contexte de réduction de l’offre en porcs et de jours pour l’abattage, et de reprise de la demande intérieure et internationale.

La remontée des cours a été particulièrement vive dans les marchés du nord de l’Europe. En avril, sur un mois, les marchés nord-européens enregistrent les plus fortes hausses : +13,1 % en Allemagne, +11,8 % aux Pays-Bas, +8,8 % au Danemark. Les augmentations sont plus modérées en Espagne (+5,6 %) et en France (+4,9 %). La moyenne mensuelle du prix perçu par les éleveurs français (1,95 €/kg) passe ainsi sous les références espagnole (2,26 €/kg), néerlandaise (2,00 €/kg) et allemande (2,00 €/kg). L’écart avec le prix perçu danois (1,79 €/kg) se réduit.

En Allemagne, la hausse des prix s’est confirmée sur le marché tout au long du mois d’avril. Les impulsions allemandes ont stimulé l’ensemble des cours en Europe. La demande des abatteurs est restée ferme malgré la réduction des jours d’abattage durant cette période. La demande en viandes s’est renforcée. Début mai, la remontée ne semble pas faiblir. Aux Pays-Bas, le groupe Vion a dû redoubler d’effort pour limiter l’écart avec les hausses de prix proposées par ses concurrents au cours des semaines précédant les festivités de Pâques. L’activité soutenue à l’export maintient aussi les cours pour les grands exportateurs, tels que les Néerlandais, les Espagnols et les Danois. Au Danemark, le marché est effectivement sorti de sa torpeur. Le groupe Danish Crown fait état d’une bonne commercialisation des découpes et produits transformés sur le marché européen et au Royaume-Uni. En revanche, la reprise des cours a été plus modérée en Espagne. En amont des festivités de Pâques, les analystes du secteur qualifient l’offre de suffisante pour répondre à la demande des abatteurs, et la cotation espagnole s’est stabilisée en milieu de mois.

Du côté du marché français, le marché au Cadran a atteint sa hausse maximale la semaine précédant le férié de Pâques. Toutefois, le marché a rapidement repris le chemin de la stabilité. L’offre en porc au sein de la zone est légèrement haussière (+0,3 % au cumul des 17 premières semaines de 2025 par rapport à 2024). Le poids des carcasses rejoignait doucement les niveaux atteints en 2024, mais les carcasses se sont alourdies de 300 g en fin de mois. Le marché a été globalement fluide.