L’édito du mois de juin 2023

Au cours du mois de mai, une réorientation des marchés semble se dessiner en France et en Europe. La tendance baissière des prix des matières premières devrait continuer à influencer la baisse des prix de l’alimentation animale jusqu’aux prochaines récoltes. Cette évolution se répercute également sur le marché du porc. Bien que le marché national éprouve des difficultés à retrouver une dynamique de consommation soutenue, le prix du porc a de nouveau fléchi en mai. Malgré tout, les prix demeurent à des niveaux élevés, marquant une nouvelle ère pour le secteur. La détente des prix se fait également sentir sur le marché des pièces de découpe, mais de manière moins prononcée pour le porc. Les baisses de prix touchent principalement le jambon et la poitrine.

Les évolutions observées en France sont différentes des observations réalisées en Europe. La tendance des prix du porc et des viandes est à la stabilité, en attente d’une réelle relance de la demande. Le mouvement de pause semble toutefois avoir pris fin début juin. Des signaux positifs émergent des marchés et les cotations ont repris un peu de vigueur.

Les maîtres-mots restent « souveraineté » et « compétitivité ». Le marché national scrute le risque d’importations de viandes étrangères, et tente de maintenir une position concurrentielle à l’export, une position peu confortable pour la filière, en période de recul massif de l’offre.